Terra Negra

Des voix... Il entendait des voix... Aucun doute, il n'était pas seul. Enfin, il savait qu'il n'était pas seul : il y avait Sefira. Disons plutôt : il n'étaient pas seuls.
Ces voix le menaçaient, menaçaient d'interrompre son doux rêve. Il résista, et réussit à s'y maintenir. Mais ce fut la voix même de la jeune femme qui le brisa comme si elle venait de le jeter par terre...

... j'hésite encore à savoir qui... hum ... ce qui est le plus confortable.

L'Opinyel sursauta. Il retira vivement la main du corps de Sefira, comme si ce qu'il touchait avait été un scorpion qui venait de le piquer. ll se demanda un instant, juste avant que elle ne se pose la queston sur ce soudain revirement, s'il devait la voir de cette façon. Non, certes non, cela était impossible.
Pourtant, le venin était déjà dans ses veines, et il n'osait plus la regarder. Il s'éloigna : ses paroles l'avaient blessé.

Voyant, ou plutôt écoutant qu’il la tutoyait, elle fit de même.
« Bein, avec mon rafiot, t'iras pas bien loin ! J’en ai jamais eut ! Et Malik a perdu le siens par SA faute ! Quand au petit bonhomme, plus grand que moi, qui sait pas qu’il ne pourra pas demander une carte aux gens de là bas car ils parlent sûrement pas notre langue… il doit être plus méchant que futé ! » Finit la gamine du haut de ses 1m30 chapeau non comprit.

"Hé bien je pense qu'on est mal barré si ça commence comme-ça" répondit Thybald sans perde son sourire. "Et puis d'abord je ne crois qu'en ce que je vois, alors pour l'instant ton rafiot est un rafiot, on verra plus tard le statut qu'il aura."

*Je pense qu'on va bien s'entendre tous les deux*

La fille au chapeau le regarda interloquée:
« Je n'ai pas de RAFIOT! Malik On n'A PLUS DE BATEAU! Amnésique!! Tu sais à quoi ça ressemble au moins? Un bateau! T'en vois un quelque part!! »
adressa-t-elle au semi-loup en montrant d'un vaste geste circulaire les environs.
« Un rafiot, c'est un bateau qui va sur l'eau! Et là, on est en pleine terre! Sans mer! Y'a un alchimiste qui a fait une expérience sur ta cervelle? Ou alors tu as plus que ta queue du chien Et ARRETE de me fouetter avec !! »
En effet, a chaque fois qu'il était heureux, et qui balançait la queue, celle-ci venait frapper le chapeau ou l'épaule de la gamine qui n'était pas aussi grande que sa verve.

Thybald essaya de retenir sa queue frétillante pour ne plus qu'elle fouette le pauvre chapeau emplumé de la gamine, mais sans succès : c'était un reflexe et il n'y pouvait rien !

"La question n'est pas de savoir si il est là devant mes yeux mais si tu en possède un, ma petite." Dit-il en se penchant de telle sorte que son visage soit au niveau de celui de Cassis, comme s'il voulait parler à une enfant. "Et puis fais attentions à tes réflexions sur les alchimistes, Alyster l'est mais c'est aussi un assassin qui perd ses moyens assez vite si tu ne le savais pas... Prends garde à toi, ça serait dommage de te perdre si vite." Finit-il avec un clein d'oeil.

«- Même pas peur ! » Ronchonna-t-elle.

Ezechiel fut soulagé, il entendait deja Alyster revenir. Sa voix fusa dpuis la foret en direction du Semi-Enyrion:

"Hey, Ezechiel, tu peux rattraper mon tableau s'il te plait?"

Le mercenaire n'eut meme pas le temps d'acquiescer qu'un objet entouré d'un drap blanc apparut au dessus de lui. La chose tomba pile devant lui et il n'eut qu'a tendre le bras pour le rattraper. Il le posa au sol tranquillement. C'etait une des manies d'Alyster. Il pronait la vitesse dans ses opérations et il lancait souvent ses objets car il detestait porter des choses de grande taille.

Il ressortit de sa foret, la face emplie d'un bonheur tout infantile.

"Bon, votre attention s'il vous plait, je vais vous expliquer le plan."

Ezechiel enleva le drap du tableau. On y voyait une carte dessinée a la va-vite. Le tout etait tout de meme assez comprehensible pour que tout le monde pige.
Comment, me direz vous, dessiner la cate d'un monde ou tout bouge? Et bien c'est simple, il suffit de calculer leur mouvement grace aux courants marins. Et l'on obtenait une carte avec plein de flèches.

"Bien! Alors, la ou nous allons aller: Sur la Terre Noire!"

Il abbatit un baton ramassé un peu plus tot sur un continant aux formes incertaines. Ce lieu avait quelque chose de mystique et on evitait souvent 'y penser. C'etait normal. Et donc innévitable qu'un Alchimiste y pense.

"Bien, vous allez me dire, oh, mais comment faire pour y aller, les gens qui y sont allés se comptent sur les doigts de la main, le courant est trop fort, et c'est long, et caetera. Alors dites moi ou y'a pas de courant, pas trop de résistance, qu'on peut aller tout droit, et ou y'a ni eau ni terre?
Le ciel! On va y aller en volant!"

C'etait une première. Jamais personne n'avait imaginé une machine a voler. Ou tout du moins personne n'avait jamais réussi a la faire fonctionner. C'etait des appareils ou il fallait pédaler, souffler dans des voiles énormes, abaisser des leviers ou d'autres choses harassantes a la longue. Mais Alyster avauit eu l'idée qu'il fallait.
Il attendait, sourire aux lèvres, la réaction du groupe.

Ezechiel sourit lui aussi. C'etait un des rares moments ou il ses sentait assez confiant pour sourire. Les gens allaient critiquer Alyster, ne pas le croire, le traiter de fou, et il allait leur rabattre le caquet de facon magnifique.

J'm'en cagoince les orteils du gnafon dans l'fumier, je suis toujours le propriétaire légitime du Blague Pirl, ronchonna Malik.

Tu verra, j'le récupérerais, et j'aurais un autre équipage, plus fiable que cette bande d'abrutis soulards manchots.

Bon et j'aimerais bien savoir pourquoi un assa...

Le ciel! On va y aller en volant!

Le déclaration stoppa net le marin dans sa diatribe. Un doigt levé en l'air, comme pour prendre la direction du vent, la bouche et les yeux grand ouverts, il lâcha :

-HEIN?

Ses oreilles avaient correctement reçues l'information. Correctement, toujours, transmise à son cerveau, qui ne sut qu'en faire : le marin comprenait les mots, mis séparément, mais pas leur assossiation.

Plissant des yeux, il demanda à Pyxeese :

-L'a bien dis par l'ciel?

Laissant entendre dans cette question qu'il n'approuvait pas du tout cette idée, qu'il la réfutait, et que celui qui venait de dire ça aurait bien besoin d'aller prendre un bon bain d'eau fraîche, encore que ça ne serait sans doute pas suffisant, et qu'un bon coup de maillet sur la tête, lui pourrait peut-être quelque chose pour le pauvre homme.

*C'est bien un alchimiste celui-là !* pensa Thybald avec un grand sourire.

"Hé bien ça me parait parfait tout ça ! Quand est-ce qu'on part ? J'ai toujours eu envie de voler moi, cette... aventure commence très bien !" Dit-il, contre toutes les attentes d'Ezechiel visiblement. "Heu, mais comment tu comptes nous faire tous voler ?" Ajouta-t-il soudain inquiet.

Pendant un moment il avait oublié la folie des alchimistes pour se réjouir de l'expérience qu'il allait vivre. Mais il revint rapidement à la réalité quand il vit le sourire d'Alyster.

Cet homme est fou ! Sefira sursauta et fit trois pas de côtés. Tu veux nous emmener là haut. Brrr ! Tu ne me fera pas décoller, j'ai peur. S'il y avait eu moins de monde, elle aurait fait le dos rond et peut être même aurait craché par terre. Elle se précipita, le corps tout tremblant derrière l'Opinyel afin de se protéger.

Répondant à Malik, Cassis dit :

« Wouais. Le ciel. Mais j’en ai connu des Alchimistes qui voulaient tendre de grande échelle entre eux et les continents. Il est barge, ok, mais pas le plus du lot. »

Toute en se balançant d’avant en arrière, la petite blonde avait les mains dans les poches de sa culotte longue en disant cela.

C’est alors que sa main trouvit quelque chose au fond de l’une des poches. Elle sortit l’objet: un petit morceau de caillou blanc, et son regard pétilla alors qu’elle comprit ce que c'était.
Aussitôt, , elle courut au tableau pour se mettre à y gribouiller, avec son morceau de craie.
Langue depanssant au coin de la bouche prouvant son application à la tache, elle dessina une barque avec des ailes contenant: un grand chapeau à plumes, un Malik mort de trouille, un loup ressemblant à un chien, un nuage inscrit dedans Baoum (sûrement l’alchimiste), une….

Alyster sourit lorsque la jeune fille se mit adessiner sur le tableau. Il observa son projet et il rit au moment ou il vit le nuage. Elle ne croyait pas si bien dessiner. L'idée etait bonne dans le fond. mais dans la forme purement irréalisable. Il se pencha sur son épaule et regarda l'objet. Il vit les personnages qu'elle dessinait. Il aimait déja cette gamine.

" Les ailes sont trop courtes, le fait est qu'un bateau est beaucoup trop lourd pour etre soulevé par des ailes de cette taille. De plus, il te manque le moyen de propulsion pour le lancer."

Il lui sourit et attrapa sa craie a lui. Il dessina rapidement un schema précis: Un objet de forme ovale et pointu, semblant avoir de petites ailes triangulaires a la base. L'objet etait peint de carreaux assez larges.

"C'est grace a ca qu'on va voyager!"

La réaction des gens l'avaient purement ravi. Il adorait voir leurs tetes ébahies, il aimait les voir petrifiés de stupeur a l'entendte de ses idées. Voler etait une chose que personne n'avait jamais serieusement imaginé. L'idée etait pourtant simple et parfaite pour un alchimiste: explosion.

*Cet homme est définitivement fou ! Un vrai alchimiste ! Jamais je ne partirai du sol !* Sefira se serra un peu plus contre l'Opinyel en tremblant de plus belle.

« Mouais. Bof ! Manque plus que ses carreaux soit rouges et blancs et on joue aux dames dessus! Moi, je préfère ça : »

D’un coup de hanche, elle poussa l’alchimiste et se mit à effacer les ailes de sa barque avant de mettre au-dessus celle-ci une espèce de baudruche qui ressemblait à un gros saucisson Aveyronnais. Puis des cordes partant du saucisson s’arrimèrent à l’embarcation de bois et enfin, elle plaça à l’arrière une espèce de gouvernail ressemblant aux ailes de moulins à vent.
Enfin elle montra son chef d’œuvre à l’assistance dans un TADAM !

« Alors ? elle est pas belle ma machine volante ? »

De toute façon, ça vole, donc ça ne mérite pas d'exister. Les piafs aussi ne servent à rien d'autres qu'à être déplumés ou mangés.

C'était bien beau tout ces schémas et ces dessins mais concrètement ça ne voulait rien dire pour Thybald.

Profitant du moment de faiblesse de Sefira, il s'approcha d'elle et la regarda avec un sourire narquois : "Et bien ma douce, on dirait que tu n'apprécie pas l'idée de notre taré d'alchimiste ? Ne t'inquiète pas, je serais là pour te... protéger, enfin... je m'entends quoi." Puis il laissa un petit blanc et ajouta : "Et puis tu sais, ce n'est pas parce que j'ai toujours entendu que les alchimistes qui ont tenté de volé se sont tous littéralement écrasés à terre que nous ne réussiront pas !"

Puis il se retourna et alla étudier de plus près les dessins d'Alyster et de Cassis : "C'est censé être moi ce truc ? Tu veux me tuer ou quoi gamine ? Je suis nettement plus beau que cette boule de poil !"

La phrase narquoise avait douché toute la peur de Sefira. Elle s'était ressaisie en un riende temps et se dirigea vers le dessin de la gamine :
Moi, je te trouve plutôt réussi. Elle s'approcha de l'oreille de Thybald en se mettant sur la pointe des pieds et ajouta doucement : Il faut dire que je n'ai pas tout vu...

Hrp: je vais essayer de trouver une couleur qui casse moins les yeux Laughing

et j'ai trouvé! Very Happy

Cassis recula son nez du tableau, regarda son chef d’œuvre, observa l’homme-loup, revint sur le dessin et décida que oui en effet, quelque chose n’allait pas.
Elle griffonna à nouveau avec sa craie et déclara au bout de quelques instants :

« -Voilà ! »

A présent, l’homme loup dessiné ressemblait à un gros porc-épic qui se branlait tel un caniche sur la jambe d’une femme à gros seins qui était accroché à un gars avec des ailes qui s’emblait avoir un nuage de vapeur au dessus de la tête, sans doute un coup de chaud.

« C’est mieux, nan? C’est plus ressemblant ! »

Thybald resta bouche bée devant le dessin littéralement pornographique de la corsaire, et en plus il le mettait en scène lui !

Il resta comme cela un moment puis regarda Sefira, visiblement elle partageait les mêmes sentiments que lui...

Il se prépara à bondir puis... roula une grosse pèle à Sef, jugeant la manière pacifique plus adapté à la situation décidément comique qu'une affreuse boucherie !

Et puis il était trop jeune pour risquer sa vie ainsi inutilement, et il n'avait pas encore eu la chance de voler ! Il ne savait quelle allait être la réaction ni de Sef, la principale concernée, ni de Cassis, la provocatrice, ni même des autres qui se tenaient tout près de là mais sur ce coup là, il espérait avoir marqué un point dans la provoc'.

"Hé ben si c'est pas le spectacle que tu attendais, au moins tu as eu droit à une petite démonstration"

« -En principe, là, elle va te mettre une baffe. Quoique peut-être pas car elle va vouloir me contredire pour se venger. »

Dit-elle en rajoutant d’un signe, symétrique et simultané des deux mains, des guillemets fictifs.

« Alors peut-être qu'elle te répondra : Tu embrasses comme un goret… heu, non, c’est moi qui répondrait ça! Parce que c'est vraiment le cas.
Elle, comme elle se donne un air de provocant, elle te dira qu’on ne l’embrasse pas sans sa permission. A ce moment là, 2 choix s'imposent: soit elle te roulera un palot à son tour. Soit, elle t’ignorera, ce qui attisera ton envie car tu n’aimes pas qu’on te résiste. Ainsi elle sera certaine que tu lui courras après comme un petit chien chien. Sans compter qu'elle fera semblant de s'intéresser à l'Opinyel, alors qu'on sait tous que c'est toi qu’elle désire. Mais je ne la crois pas assez futée pour penser à ça. »

Finit la salle gosse en entamant un morpion dans les cases dessinées sur la fusée de l’alchimiste.

« J’aime pas l’Amour. Ca rend les gens stupides et franchement trop prévisibles. Sans compter que là, elle va faire fumer sa matière grise pour trouver une réaction que je n’ai pas prévu. Juste histoire de jouer la rebelle et d’avoir le dernier mot.»

*Cette gamine est diablement intelligente. Je sens que je vais en voir de toutes les couleurs. Il faut calmer le jeu tout de suite, sinon, ça va dégénerer.* Et Sefira fit la chose qui lui paraissait la plus logique. Elle ne frapperait pas l'homme-loup, son contact avait été agréable bien qu'un peu rustre. Elle ne recommencerait pas non plus immédiatement. Elle se dirigea donc calmement vers la gamine et lui flanqua une grande baffe.

Que celà t'apprenne à respecter tes ainés ! Si tu recommences ce genre de stupidités, tu tâteras à nouveau du plat de ma main ! Et ce n'est pas ton frère qui me fera changer d'avis. Et en effet, j'aurais le dernier mot.

Et elle flanqua une nouvelle baffe sur l'autre joue de la gamine.

Si quelqu'un de compétent t'avait éduquée, crois moi, tu serais mons arrogante. Puis elle se retourna vers Thybald Et toi, tu devrais être un meilleur chef de meute, ça aurait été à toi de corriger cette petite. Quelle bande de bras cassés, je vous jure et on n'est même pas encore partis.

"Voler ?" L'idée ne lui semblait pas aussi saugrenue qu'aux autres. Après tout, lui pouvait voler ! Il resta donc impassible à l'annonce du projet de l'Alchimiste, contrairement à la plupart.
Mais ce qui le fit rapidement réfléchir, c'est que personne n'avait encore réussi à voler autrement que par ses moyens naturels : en clair, les Opinyels, et encore, uniquement ceux qui possédaient des ailes, étaient les seuls à pouvoir prétendre à voir le monde en trois dimensions.

A force de penser, il finissait toujours par revenir à la même conclusion : toucher le ciel était avant tout un rêve des Simples. Ils avaient depuis longtemps tenté de le réaliser, mais leurs expériences avaient jusque ici toutes échoué.
Il était donc compréhensible que cette proposition, aussi intelligente et attractive qu'elle pouvait paraître aux yeux de l'insouciant, n'enchantait pourtant pas vraiment Arastal. Il n'était pas du tout en confiance, loin d'être rassuré par l'assurance d'Alister.
Car il se savait bien incapable se rejoindre cette île par ses propres moyens, en 1), parce que il n'était pas le seul à s'être engagé, et ils devaient en conséquent s'y rendre ensemble, et en 2), parce que ses ailes étaient bien trop faibles et trop fragiles pour ne serait-ce que l'envisager. Et puis... Téméraire, peut-être, mais pas fou ! Quoique...

Encore une fois, ce fut Sefira qui le ramena à la réalité. Elle venait de se blottir derrière lui, et il n'avait eu que le réflexe de la regarder faire. Il se contenta d'être un spectateur silencieux des échanges qui eurent lieu, réalisant que malgré tout, et contre toute attente consciente, il se sentait bien en présence de la jeune femme, il aimait la sentir contre lui...
Elle avait peur, elle tremblait. Et il appréciait de savoir qu'être près de lui la rassurait... Il aurait bien voulu qu'elle aie peur un peu plus longtemps, mais une phrase de sa part le glaça.

De toute façon, ça vole, donc ça ne mérite pas d'exister. Les piafs aussi ne servent à rien d'autres qu'à être déplumés ou mangés.

Arastal baissa la tête, ne disant rien. Etait-elle aveugle ? Le faisait-elle exprès ? Malgré son intérêt pour lui, elle ne réussissait qu'à l'achever. Cela l'avait littéralement refroidi, il bougea un peu le bout des doigts pour éviter qu'ils ne s'engourdissent.
Ce n'était pas ce qu'il voulait... Et il espérait que ce n'était pas ce qu'elle voulait non plus...

La féline dut sentir son trouble (ou pas) car elle sembla s'intéresser tout d'un coup de beaucoup plus près au gribouillis que la fillette avait dessiné à la craie... Elle se rapprocha par la même occasion du loupiau, devenant soudainement trop intime, de l'avis de l'Opinyel.
Il ne savait plus comment agir. Il était près à exploser, en larmes ou de rage, il ne savait pas trop. Alors il restait là, yeux baissés, comme indifférent à ce qui se passait autour de lui...
Mais le baiser - plutôt direct et provocateur - qui enveloppa la bouche de Sefira fut le seau d'eau qui fit déborder la baignoire... La gamine avait déjà commencé son discours quand il réagit, mais il n'était pas pour autant en retard. Elle avait l'esprit vif, c'était tout.

Avant que quiconque ne puisse s'en apercevoir, Thybald s'était pris un poing d'Opinyel dans la figure, qui le laissa un instant sous le choc, mais juste à cause de la surprise : Arastal massait sa main endolorie. Le jour où les Opinyels - enfin surtout celui-là - auraient une force équivalente à un humain, ça s'apprendrait...
Il n'avait pas réfléchi à ce qu'il faisait, et maintenant, il jetait un regard à Cassis, l'air de dire : "Et tu l'avais anticipé, cette possibilité-là ?" Il n'envisageait même pas de s'expliquer, ni à elle, ni à Sefira, ni à Thybald, et encore moins de s'excuser auprès de ce dernier.

Et voilà... Il n'était plus lui-même... Il s'attendait à présent à la réplique du loup, qui pourrait survenir d'un moment à un autre... Il s'était laissé dépasser par les évènements, et avait fait preuve d'un peu trop de témérité... ce qui pourrait lui coûter cher... "Finalement, ça ne change pas tellement de d'habitude..."
Et tout ça pour une... une allumeuse...

Il tenta tant bien que mal de se rassurer, essayant en même temps de faire passer la douleur qui avait frappé ses phalanges (même si c'était lui qui était sensé avoir frappé).
Il regarda Sefira un instant : au moins pouvait-elle maintenant s'exprimer et choisir si elle avait envie ou non d'être embrassée. Elle était libre, après tout...

C'est alors qu'il remarqua que la féline n'était pas au même endroit. Elle s'était rapprochée de la gamine, et avait elle aussi fait quelque chose qu'elle n'avait pas prévu, ou au moins pas dit. Arastal sourit : tout n'était peut-être pas perdu, après tout...

Dans l’esprit de Cassis, un homme au cheveux blanc retira son cigare de la bouche en disant : J’adore que mes plans se déroulent sans accros. Mais en apparence, Cassis releva son bandeau de l’œil alors que ses grands yeux vert s’embuèrent de larmes.
Sur ses joues, les marques des giffles étaient rouges vifs, ce qui fesait d'autant plus ressortir le vert emeraudes de ses yeux.
Elle hoqueta, essayant visiblement de retenir ses sanglots. Elle regarda de ses grands yeux larmoyant l’alchimiste, dans sa tête, l’idée :

Non, pas lui, il est malin, il sera que je fais semblant. Par contre, peut-être qu’il me défendra juste pour le plaisir sadique de jouer mon jeu.

L’homme-loup. Bonne idée, et puis, il est costaud, mais non, d’ici quelque heure, il sera le toutou dévoué de la féline qui commence déjà à lui donner des ordres.

L’Opinyel. Boaf. Lui aussi c’est un futur esclave de la griffeuse de carpette.
A non? Il l'est déjà? V'là qu'il frappe le loup. En plus, il sourit quand je me fais fraper. Lui, je ne l'aime pas du tout. Il a un fond de gros débile croisée brute. Ca m'étonne, d'ailleurs? D'habitude j'm'entends avec les Opinyels?

Et enfin ses yeux tombèrent sur Ezechiel.

Par contre, lui, il est costaud, à l’air gentil, et surtout il doit être suffisamment futé pour ne pas se laisser avoir par le truc ronronnant… mais par contre … par une petite fille ?

« OUUIIIIIIIiiiiiinnnn! »

Elle courut en direction du mercenaire en pleurant. Et aux jambes de celui-ci, elle s’agrippa en frottant sa tête pour essuyer ses grosses larmes. De nombreux soubresauts secouant ses épaules et la voix cassée par ses pleures, elle geint :

« - Je suiiis laaa petiiite fille la plus malheuuureuse ! Les filles sooont touuutes méchantes avec moiii ! Snif snif ! »

Ses larmes semblèrent cesser mais elles repartirent de plus belles.

« OUIIIiiiiiiiiiinnn! Car je suis maliiigne et qu’elles aiiiment paaas les filles intelliiigentes ! Ouiiinnn ! Elle m’aaa fraaapper ! Snif snif …. Bouhouhouhouhou…. Elle m’a fraaapper parce qu’elle voulaiiit paaas que je lui fasse de l’ooombre ! Snirfle.. Snif… Bwouiiiiiin ! J’ai peuuur ! J’suiiis sur qu’elle vaaa encore me fraaapper ! Elle est méchaaante ! »

Si Cassis avait une capacité spéciale, se serait excellente comédienne.

*Une vraie fille celle là ! Jolie actrice,...* Cette gamine lui tapait vraiment sur le système. La femme-chat la regarda et lui sourit de toutes ses dents :

Oui, je suis méchante. Et tu sais pourquoi je ne suis plus chez moi ? Parce que j'avais mangé un gamin pour le punir. Alors je te conseille de te calmer et de ne plus recommencer parce que donner des gifles, ça me donne un appétit énorme. Terres toi petite enfant, je vais te dévorer si tu dérange ma trnquilité avec tes pleurs éhontés.

L'Opinyel perçu le regard que la gamine posa sur lui, même si ce n'était qu'un court instant. Il ne savait pas ce qu'elle croyait, mais il sentait qu'il avait - une fois de plus - commis une bourde. Il ne savait pas ce que c'était, mais c'en était une, c'était sûr et certain.
Et à cause des pleurs de la gamine, il venait de perdre sa chance avec Sefira : son attention ainsi détournée de lui, elle n'avait même pas vu le sourire qu'il lui avait adressé...

Tout ça fit, en conclusion, qu'Arastal savait quoi faire : se faire oublier... surtout de l'homme-loup, de la part de qui il attendait toujours les représailles.
C'ets donc stratégiquement qu'il recula, en une retraite anticipée, mais qu'il n'espérait pas définitive...

La gamine ne vit pas le sourire de la femme chat, sa tête était toujours plongée dans les pantalons d'Ezechiel. Mais, dans l’âme de la comédienne, un rire satirique exultait!

??? Elle est complètement stupide cette femme !? V’la qu’elle me menace en public ! Génial !! Vas-y enfonce toi ma chère ! Hahaha! Menace moi encore! J'ADORE!!

« OUIiiiiin ! En pluuus ! Elle veuut me maanger ! Jeeee veuuux pluuus partiiir ! Elle est méchaaante ! Ouiiiiiin ! J’l’aiiime pas ! Elle est méchaaante ! Comme l’Opinyel qui rigooole parce que je suiiiis fraaappée ! Peeersonne ne m'aiiime ! Je suiiiis malheuuureuse. Bouhouhouhou »

Alors que ses pas le portaient il ne savait où, la voix de la gamine l'arrêta. "Alors c'est ça qu'elle a compris ?" Comme l'imbécile qu'il était, surtout dans cette situation, il revint vers le groupe, pour essayer de rattraper le coup.

Je ne rigolais pas... Et ce n'était pas par rapport à toi, je t'assure...

Et voilà, s'il n'était pas allé assez loin dans la stupidité, là, il y était jusqu'au cou... Et dans les ennuis aussi, puisqu'il était de nouveau à portée du loup...

Ezechiel etait quelqu'un de calme posé et intelligent. Il savait raisonner avec sagesse et avait compris le petit jeu de la jeune fille. Mais lorsqu'elle vint pleurer sur ses pantalons, il se crispa totalement.
D'habitude, il aimait bien les enfants, c'etait pourquoi il etait si copain avec Alyster. Mais la, il se sentit très mal. Il etait au centre de l'interet.
Il réussit tout de meme a sauver la face en lancant une qui ne lui laissa pas le temps de begayer. Cependant, toute personne n'etant pas aveugle et sourde put comprendre qu'il se sentait géné.

"Que ce soit clair... Sefira, tu fais ce que tu veux chez toi, mais ici on est pas chez toi..."

Il regarda la petite fille, se baissa a son niveau et s'adressa a elle de facon très douce et gentille, quoi qu'on put sentir une pointe de suplication dans sa voix:

"Allez, pleure plus... C'est fini..."

Si cela tout le monde put l'entendre, la suite fut absoluement inaudible a l'assemblée. Seule la petite fille put entendre sa voix ennuyée et crispée:
"Pourquoi moi plutot qu'un autre?"

Alyster prit la suite pour expliquer a Sefira le concept de groupe, avec une pointe d'amusement dans la voix:

" Bon, je vais vous expliquer: Sefira, je comprends que ton coté félin te pousse a etre posessive, egocentrique et dominatrice, mais réprime tes ardeurs. Tu la frappes, moi aussi."

Son bras s'abattit sur la ruine et creusa un énorme trou dans celle-ci. Son sourire affable ne s'efaca pas de son visage, ce qui rendit le geste d'autant plus effrayant.

"Toutefois... N'abuse pas non plus, mini-corsaire..."

Alors qu’Ezechiel se penchait sur elle pour lui parler, Cassis passa ses tout petits bras autour de son cou, jouant l’enfant qui à besoin d’être rassurée.

« -D’accord.. Snif… je pleuuure p’us.. Mais elle me fait très peur. »

Menti-t-elle.
A l’oreille de l’homme, à peine audible pour lui, elle dit :

« Bein ? Parce qu’t’es intelligent et surtout très très costaud. Et pi’ je suis sûr que t’entrera pas dans le jeu de cette femme ! Regarde, elle a monté le Loup contre le Piaf ! Juste histoire d’avoir des hommes qui s’battent pour elle ! »

Mais elle ne lâcha pas pour autant le cou du mercenaire, prenant même le sans-gêne de passer ses jambes autour de la taille de celui-ci. Comme le ferait une petite fille avec son papa. Accrochée ainsi, elle fit un signe oui de la tête aux dernière parole d’Alyster.

Thybald regarda silencieusement pendant un moment le "carnage" qu'il avait provoqué, et quelque part il en était fier.

Puis il reçut ce coup de poing, qui ne l'étonna pas plus que ça non plus, même si c'était la dernière chose qu'il attendait. Il vit l'Opinyel battre en retraite pendant que Cassis pleurait, et s'approcha de lui, à pas... de loup. Il vit sa peur sur son visage mais bizarrement, il sourit et déclara en riant :

"Hé ben mon vieux, va falloir que tu t'entraine un peu pour pouvoir prétendre mettre des droites dignes de ce nom : demandes conseil à Alyster, il à l'air de savoir s'y prendre lui." Puis il mit une claque dans le dos du petit homme et ajouta : "Si tu crois que je t'en veux, tu te trompes car tu viens de me montrer en me frappant que tu pourrais être un bon chef de meute : tu sais suivre ton instinct."

*Tous sont si... uniques en leur genre ! Je sens que je vais bien m'amuser*

Puis il retourna, après un dernier sourire, vers le mur maintenant fracassé et demanda : "Hé bien, tout me semble rentré en ordre, expliques nous maintenant où nous allons trouver ta machine Alyster, et heu, surtout : comment c'est censé fonctionner."

[J'adore moi aussi quand tout se déroule selon mes plans. Dès que j'ai vu la fiche de la p'tite mousse, je sentais ce qui allait se passer Laughing

]

Ezechiel ne bougea plus, gené par cette position et surtout parce que la jeune fille l'approchait tant, et ce sans gène. Il paniqua soudain.
Il detestait ce genre de situations, sans doute a cause de sa moitié enyrion. Mais si il en avait été un, il se serait debarassé de la jeune fille. Seulemet il etait humain, et donc trop gentil.

Rha?! Mais kessissepasse? Rha mais... je... mais... mais nan! Mais euh, je... pourquoi?!

Alyster, sourit a la remarque de Thybald. Il aimait les gens comme ca, pressés de savoir ce qui se passerait. Il allait avoir une très mauvaise surprise. L'alchimiste jubilait interieurement, et ce de plus en plus. La révélation du moyen l'avait amusé, mais la on passait carrément au délire.

"Bon, je vous ai dessiné ca. Et bien regardez comment ca va marcher"

Il sortit d'un recoin caché de son costume une petite malette. Il l'ouvrit, en sortit un objet très ressemblant au dessin qu'il avait fait un peu plus tot dessiné sur le tableau. Il le posa sur la table et prit avec le sourire un deuxième objet. un objet rouge et cylindrique, ayant une mèche depassant d'une des extrémités.
Il posa le baton marqué T.T.N (Très Très Nocif) sous ce que nous apellerons "l'engin", et sortit un briquet, avec un sourire. Il alluma la mèche et se recula, se frottant les mains de satisfaction.

L'explosion propulsa l'engin avec une incroyable force. Il s'envola dans le ciel. Puis tomba dans un bruit metallique d'autant plus désagréable que les gens qui l'entendirent savaient que cela leur arriverait s'ils acceptaient.

"Bien entendu, ce n'est que démonstration succinte, et le vrai engin est bien plus maniable et ne présente aucun danger a l'aterissage puisque je l'ai muni d'un dispositif de ralentissement"

"Géniiiiaaaaaaal !" Dit Thybald en suivant la course de l'objet, fendant les airs pour finalement... s'écraser comme une bouse sur le sol. "J'ai pas trop confiance, mais absolument génial !"

Plus téméraire que courageux, le jeune homme-loup ne voyait pas vraiment de danger à s'engager dans cette aventure inédite et un peu folle. Il ajouta cependant : "J'espère que ton dispositif est au point parce que si je meurs je te tue !"

Occupé à régler, ou en tout cas essayer d'amenuiser les problèmes qu'il avait créé, Arastal ne vit ni n'entendit Thybald arriver... Ce qui n'était guère étonnant au vu de la discrétion de celui-ci et de son propre manque d'attention. "Mais quel cirque !"
On ne pouvait pas qualifier cela autrement : une fillette qui pleurait à chaudes larmes, même si elle étaient fausses, un grand costaud qui démontrait à tous sa timidité, au cas où des personnes ne l'avaient pas encore remarquée, un Alchimiste qui cassait un mur... Tout ça monopolisait ses sens, et aussi le peu d'esprit qu'il semblait avoir, puisqu'il cherchait désespéremment un moyen que tout cela s'arrête.

C'était pour cela que, quand il vit l'homme-loup du coin de l'oeil, il était de toute façon déjà trop tard. Il voûta les épaules, ne cachant pas son appréhension, s'attendant à ce prendre un coup, qu'en toute sincérité il devait bien avouer avoir mérité.
Mais au lieu de cela, ce fut une claque amicale dans le dos, accompagné d'une remarque amusée, et rassurante, en ce qui concernait l'Opinyel, qui lui fut décernée. "Un bon chef de meute ? Je n'ai jamais pensé à ça de cette façon..."
En lui-même, il se mit à rire. Extérieurement, il s'était à présent totalement décrispé, et souriait...

Il aurait voulu répondre à Thybald, presque le remercier pour ses paroles qui lui avaient redonné confiance, mais ce dernier s'était déjà retourné, adressant sa question au meneur de ce qui parut bientôt à Arastal le meneur d'un jeu complètement déjanté.
Mais plus que la démonstration d'Alyster, ce fut l'enthousiasme débordant de l'Andor qui le cloua sur place. Lui était téméraire également, mais il fallait croire qu'il ne l'était pas autant... Voyant ce qu'était devenu le pauvre 'engin', Arastal se disait qu'il n'aimerait pas risquer de se retrouver dans le même état.

Mais étrangement, malgré ses réglexions fort sérieuses, il éclata de rire. Peut-être la retombée de pression, le fait de se sentir à nouveau bien, à nouveau lui-même... ou simplement la conclusion de Thybald. Mais quelqu'en était la raison, il n'y avait aucun doute, l'Opinyel était joyeux. Ou alors il avait un grain. Ou les deux.
C'est dans cet état d'esprit, même s'il avait réussi à se calmer, qu'Arastal posa ses propres questions à l'Alchimiste.

Je veux bien croire qu'il est plus maniable, mais grâce à quoi ? Et quels calculs avez-vous faits pour savoir la direction qu'il prendra ? Quel est le mécanisme qui lui permettra d'atterir ? Etes-vous sûr que cela fonctionnera, et que l'on ne finira pas comme ça ? A-t-on une quelconque garantie que l'on ne se "posera" pas ailleurs qu'à l'endroit prévu ? Je peux jeter un coup d'oeil à votre 'engin' ?

Bien évidemment, l'Opinyel n'avait pas attendu la réponse à sa dernière question pour mettre sa demande à exécution. Là encore, il faudrait qu'il s'attende à se faire taper sur les doigts... si ce n'était finir comme le mur...
Mais sur le coup, il s'en fichait : la miniature était de toute façon déjà entre ses mains, et elle l'intriguait. Il voulait avoir comment fonctionnerait son grand frère, et espérait qu'elle l'aiderait à comprendre.
Il retourna donc l'engin en tout sens pour l'observer, mais vit vite qu'aucun mécanisme ni engrenage ne transparaissait. Il en déduit que cet objet, uniquement fait pour la démonstration, n'en avait probablement aucun...

Quand il leva les yeux, il vit sans ambiguité le regard de l'Alchimiste : il lui incombait de restituer le bien à son propriétaire... dans les plus brefs délais. Il tendit donc maladroitement mais précipitemment l'objet en direction d'Alyster, que celui-ci récupéra négligemment.
Arastal avait encore plein de questions sur les lèvres, mais vu l'effronterie dont il avait fait preuve, il attendrait au moins que son interlocuteur aie répondu aux premières...

Malik était quelque peu habitué à la comédie de sa soeur. De son propre avis, puisqu'elle ne pouvait s'en empêcher, elle était trop douée à ce petit jeu! Les paroles de Sefira ne lui avaient pas plu. Il aimait les jolis minois, comme tout un marin, sauf quand ceux-ci déblatéraient des menaces de ce genre à une petite fille. Malik savait que ce n'était pas le cas, mais pas Sefira!

-Moi j'dis, y'en a qu'aurais ben besoin d'un bon bain d'eau bien fraîche! dit-il en parlant de Sefira. Tu fais gaffe, lui dit-il, tu menaces plus ma soeur, et tu la touches plus! Grognasse. Après tout, même s'il n'était pas son grand frère, il s'était attaché à Cassis.

Il se désintéressa totalement de la femme, et se tourna à nouveau vers l'alchimiste : ouais donc si j'ai bien compris, votre plan c'est d'nous exploser puis de nous écraser pour arriver à c'fameux continent hein?

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