Les Ruines de Terra

"La Terre... Cela faisait longtemps..." Agrelic avait bien compris le but de la mission. Mais peu lui importait la récompense, les informations données par leur employeur venaient de confirmer ses soupçons : si l'ancienne planète répondait à ses attentes, il ne reviendrait pas. "Je retournerai enfin chez moi." Dans le cas contraire, il aurait toujours de quoi faire...

Suivant l'exemple des autres, il revint dans son corps. Ses affaires étaient déjà prêtes, il avait déjà tout prévu... tout, sauf une arme. Il n'avait plus qu'à partir.
Juste avant de fermer sa porte à clef, il se rappela le détail qui changerait tout. Il revint dans son appartement étriqué pour y trouver sans trop de peine ce qu'il cherchait.
Le bandeau rouge attaché en cravate autour de son cou, il sortit pour de bon de l'immeuble, pour emrputer la route de Gatrick. Il arriva à l'aéroport peu après, il n'habitait pas vraiment loin... le hazard faisait parfois bien les choses...

Il pensait être le premier arrivé, et en conséquent le seul à attendre, puisque le délai imparti serait bientôt écoulé, jusqu'à ce qu'il aperçoive un autre bandeau rouge : le gamin était déjà là, toujours aussi déconnecté de la réalité...

Prêt à sortir de ton monde, mon garçon ?

Le dit garçon reconnue le personnage à qui appartenait cette voix, puis se retourna.
Devant lui se tenait l’une des personne qu’il avait jugé intéressante. Si ce n’est la plus.
Cet Androïde lui adressait la parole, il devait donc répondre s’il avait bien compris les règles de la conversation étudiées quelques mois auparavant.

-Salutation cher futur compagnon… Vous n’avez pas perdu de temps avant de venir ici… Mais peut-être est-ce dû à votre esprit pratique d’Androïde ? D’ailleurs, j’aimerais savoir… si ce n’est pas " indiscret "… de quel génération d’Androïde faites-vous partie ? Vous ne me semblez pas vraiment jeune…

"Eh bien..." Tous avaient répondu à chacun des questions de "L'Autre"... Aussi faussement que si elle l'avait fait elle-même... Enfin, si elle se fiait à son instinct, le mensonge n'était pas le cas forcément le plus général... Certains étaient sincères dans leurs propos... En particulier le jeune "génie" et l'androïde... "Ca promet des situations... particulières..."

Elle écouta avec autant d'attention que tous les instructions et les détails de la mission. Etudiant les réactions des autres, détails qui se révélaient toujours importants pour l'analyse des personnalités, ce qui était utile dans ce genre de situation, elle les vit les uns après les autres disparaître. Elle nota soigneusement dans un coin de sa tête toutes ses observations.
Elle se tourna ensuite vers leur employeur - ou plutôt l'avatar de leur employeur - lui adressant un long regard... avant de se déconnecter à son tour.

Une fois de retour dans le monde réel, Seyra soupira. Elle se sentait si dépouillée dans le Réseau... Elle tâta la pochette qu'elle avait accrochée à la ceinture, seul objet un tant soit peu sécurisant qu'elle réussissait à matérialiser dans ce monde-là. Cela ne lui était d'aucune utilité quand son esprit était relié à la machine, mais aussi inexpliquable que cela soit, sa présence la rassurait...
Soupirant une nouvelle fois, elle se leva, abandonnant le confort de sa couette (Elle se mettait toujours dans cette position, allongée sur son lit, quand elle "s'absentait", car dans le cas contraire, elle revenait à elle avec des courbatures impossibles...), décidant enfin d'arrêter de perdre du temps...

Ses affaires étaient en grande partie prêtes, mais il manquerait toujours quelque chose... Elle était une femme après tout... Ouvrant son armoire, elle devait choisir ce qu'elle prendrait... Et ce qu'elle abandonnerait... "Mes chéries..." Le choix était difficile, elle en avait tant... Elle fouilla un peu, en mettant certaines de côté de façon systématique. "Trop grande... Trop voyante..."
Elle finit par en adopter une petite, à la couleur métalisée d'un bleu pastel... Elle fut tentée de la glisser dans son sac, amis se dit que, finalement, elle serait plus utile sur elle...

C'est ainsi que, lorsqu'elle partit, en plus de son éternelle pochette, elle avait une arme à la ceinture : un petit pistolet laser, son arme fétiche, qui cachait plus d'un atout sous sa coque lustrée.
Elle entoura sa taille d'une large bande d'étoffe rouge recouvrant ainsi les deux objets qui y étaient attachés, tout en les laissant accessibles en cas de besoin... Elle avait pris dans son sac un bndeau de la couleur désirée, mais avec ce qui lui entourait la taille, elle n'aurait sans doute besoin de rien de plus pour se faire reconnaître... Mauis au cas où, ce n'était pas de trop...

Son sac sous le bras, finalement peu rempli, elle sortit enfin de son appartement, consciente qu'avec tout ça, elle s'était mise en retard... Le trajet serait long jusqu'au point de rendez-vous, elle espéraity seulement ne pas arriver trop tard...

Quelques heures de course plus tard, c'est pourtant à pene essoufflée que Seyra parvint enfin en vue de l'aéroport. Elle s'arrêta de courir pour se mettre à marcher, plus tranquillement. Un rapide coup d'oeil à sa montre l'informa qu'elle n'était pas en retard. Elle arriverait pile poil à l'heure au lieu exact du rendez-vous.
Ouvrant légèrement la fermeture de son sac, elle en sortit le bandeau qu'elle pensait mettre sur elle en repère... et eut la mauvaise surprise de découvrir qu'il n'était pas de la bonne couleur... "Gris... Evidemment... Mais quelle distraite !" Cela ne lui arrivait pas souvent mais elle se trouva une excellente excuse pour son étourderie : elle était partie avec précipitation de chez elle et n'avait rien vérifié... De plus, ce bandeau était son préféré, elle en mettait rarement un autre... "Ne reste plus qu'à espérer que ma ceinture suffira..."

Une fois sur le goudron de l'aéroport, elle eut tôt fait de repérer quelques bandeaux rouges, qu'elle rejoignit bientôt, reconnaissant immédiatement ceux qu'elle avait déjà cotoyés...
Elle entendit quelques bribes de conversation, qu'elle ne saisit pas, sans chercher à en comprendre plus. Elle resta légèrement à l'écart, ne voulant pas les interrompre par une intervention qui pourrait être inopportune...

Alors que Fyrfox s'apprêtait à répondre, un individu qu'il avait déjà vu il y a peu s'immisça dans la conversation aussi subtilement qu'un cachalot Turc. En l'entendant, le garçon su tout de suite à qui il avait affaire...

*Lui aussi est intéressant... Mais je sens que l'on va l'entendre durant cette mission... Il faudra que j'ai une discussion avec lui un de ces jours... Mais ça va être difficile de le faire sérieusement avec lui...*

Quand au surnom qu'il venait de lui attribuer... et bien il devra faire avec... Il n'avait pas vraiment le choix... S'il il voulait de pas déjà être mal perçu...

- Soit, si tu en as vraiment envie... Mais je m'appelle Fyrfox Ziferfon, ou en tout cas c'est le nom que je pense posséder, si l'on peut prétendre "posséder" une suite de sons...

Alors qu'il répondait une personne s'approcha...
Une personne portant une bandeau... gris... à la main
* Jamais vu de Daltonienne de ce type... Ou alors elle n'a pas bien écouté notre employeur... Mais peut-être que c'est un signe ? Euh... non c'est peu probable... Restons tout de même sur nos gardes...*

Ce ne sera pas la peine jeune homme ! dit une voix derrière lui. Cette personne portait des habits de ville et un bandeau bleu. Il regarda les personne rassemblées. *Juste à l'heure le petit dernier, il a eu de la chance.*

M'ssieurs-dames, veuillez bien m'suivre. Même le gamin et celles qu'a pas compris que quand on parle d'un bandeau, c'est sur la tête, pas en ceinture.

Il mena la petite équipée dans les dédales de l'astroport jusqu'à la porte 54 où les attendait un vaisseau de transport léger. Il sortit une télécommande de sa poche et ouvrit la porte du vaisseau. Il monta à l'intérieur et se dirigea vers la droite (à l'opposé du poste de pilotage). Il indiqua la première pièce sur sa gauche :

Là y a la chambre de la demoiselle. En face, ce s'ra la mienne. Plus loin à gauche, le salon et en face la cuisine. Après à droite c'est la chambre de l'androïde et du techno-pirate, ça vous f'ra pas de mal d'coopérer. Pour une fois qu'des Drones devront vivre ensemble. Et pis après on a la chambre des jeunots. Voilà, installez vous puis rejoignez moi au poste de pilotage.

Seyra sourit à Spyron dès qu'il arriva, levant la main qui tenait le bandeau pour lui montrer qu'il n'était pas le seul à avoir manqué d'attention. Et quite à l'avoir entre les doigts, autant que ce ne soit pas pour rien, elle le noua autour de sa tête, retenant les cheveux qui lui tombaient dans les yeux, arrangeant coquettement quelques mèches sous le tissu...
Elle n'eut rien le temps de dire, car un homme portant un bandeau bleu les aborda bientôt, se moquant au passage de ceux qui avaient mangé une partie des instructions en cours de route. Cela aurait pu vexer la jeune femme, mais son état d'esprit actuel et la perspective qui s'offrait à elle l'entraînèrent plutôt à sourire...

D'un geste, elle invita Spyron à la précéder dans le vaisseau, lui emboîtant aussitôt le pas, découvrant comme tous les autres ce qui allait être leur lieu de vie. Riant intérieurement, elle se demandait si ses colocataires étaient difficiles ou non : l'exiguïté du vaissseau ne laisserait pas beaucoup d'espace de liberté, les concessions seraient de rigueur.
Laissant les autres s'éparpiller, chacun chez soi, elle entra dans pièce qu'on lui avait désignée. Elle était la seule, à part le 'capitaine' du vaisseau à avoir sa propre chambre... "Ca a parfois des avantages d'être une femme..." Elle posa son sac, et s'assit sur le lit, soulagée de pouvoir enfin se poser. Elle se laissa tomber en arrière, lasse, découvrant par la même que les lits n'étaient pas des plus confortables... Mais elle n'en demandait pas plus... Bien décidée à se reposer un peu avant la suite des évènements, elle se détendit, puis ferma les yeux...

Le dénommé Fyrfox, parcourant le vaisseau, remarqua quelques endroits où il pourrait se cacher en cas d'attaque, où bien s'il voulait être tranquille pour aller dans le Réseau, ou même tranquille tout court.
Mais il ne pensait pas avoir de temps à passer de cette manière... Il pouvait le faire tout le temps, tandis que un voyage inter sidéral ne se reproduirait pas aussi souvent...
De plus, il pourrait profiter de ce voyage pour faire plus ample connaissance de ses compagnons...
Surtout qu'il n'aurait difficilement être mieux assigné qu'avec cet Androïde. Ce n'est pas lui qui le dérangerait pou un oui ou pour un non, et il renfermait une quantité de connaissance incroyable... Cela promettait d'être intéressant...
Certains disent que se préoccuper du passé est inutile, mais Fyrfox ne le pensait pas, car quelqu'un qui ne regarde pas derrière soi s'expose à des risques... Personne n'est à l'abri de son passé... ou de celui des autres...
Ce qu'il pourrait apprendre lui serait en plus sans doute utile par l'avenir...


Il entra ensuite dans la chambre, propre et bien rangé... Les lits, quand à eux, étaient plutôt du genre "militaire", pas vraiment taillés pour le confort.
Mais cela n'était pas très important, car il ne comptait pas perdre du temps de sa vie à dormir... Il suffisait du minimum...
Ainsi, il ne risquerait pas de somnoler s'il il voulait méditer sur son lit...

Agrelic suivit son colocataire dans la chambre. La totalité de l'équipage nouvellement formé avait fait de même. En ce qui concernait le techno-pirate, partager son espace avec un drone de type opposé ne semblait pas lui poser plus de problème qu'à lui-même.
Comme tous les autres avant lui, à peine entré dans la pièce, l'androïde constata la dureté du matelas. "Pour peu qu'il y en aie un." Il s'assit en tailleur sur celui-ci, les mains osées sur ses genoux. Il ferma les yeux.

Contrairement aux humains normaux, il n'avait pas vraiment besoin de dormir, ni de rester vigilant. Ce que l'on pouvait assimiler au sommeil était une sorte de méditation qui lui permettait d'entretenir son corps et le métal assimilé, ainsi que de trier les données récoltées dans la journée. Et, même dans cet état que l'on pourrait croire plus vulnérable, sa conscience était toujours en éveil, prête à stopper cette 'veille' pour réagir quasiment exactement comme si ses activités n'avaient pas cessé.

Rien à faire... Les organes artificiels, qui avaient remplacé ceux avec lesuqels elle était née, avaient été conçus pour répondre aux stimulation des hormones qui circulaient toujours dans ses veines... Et, même sans raison particulière, celles-ci étaient parcourues par un flot ininterrompu d'adrénaline. "Qu'est-ce que ça sera quand la mission commencera vraiment..."

N'arrivant pas à trouver le sommeil, Seyra se releva sur son lit, frottant ses yeux qui étaient malgré tout plein de sable. Soudain, elle regretta de n'avoir personne avec qui parler... de tout ça, ou de rien... La solitude, cela convient lorsqu'on travaillait comme elle en avait l'habitude, pas pour une telle mission. Elle ne se sera pas reposée, tant pis.
Elle se leva, arrangeant légèrement ses vêtements, vérifiant que son arme de poing était bien camouflée, et que personne ne pourrait trouver les autres par hasard...

Puis elle sortit de sa cabine, et se dirigea vers celle qu'elle avait retennue comme étant celle de Spyron, et frappa quelques coups à la porte...

Le silence nocturne était tombé tel un voile noir et feutré. Quand Fyrfox, le jeune garçon, fut sûr que l’Androïde était en veille, il mit en pratique l’une de ses capacités, qui consistait à bougé assez lentement pour ne pas être repéré, même par certaines caméras de vidéosurveillances. Il avait en effet réfléchit au fait que, par exemple, si l’on vit avec quelqu’un, on ne le verra pas vieillir. Si chaque jour on le regarde, on ne verra pas de changement. Il en est de même pour la pousse des cheveux où d’autres phénomènes.
Il s’était donc entraîné à faire cette manœuvre pendant des années,
Dix minutes plus tard, il avait quitté la pièce. Il commença ensuite à parcourir le vaisseau, en quête de secrets, de découvertes. S’il y en avait. Il ne pensait pas en trouver la première nuit.
Le vaisseau était assez grand, et il y a avait beaucoup d’endroits à voir. Il alla finalement dans un recoin sécurisé.

*Agrelic n’aurait pas compris ce que je faisais... Je préfère pour l’instant me dissimuler pour cela.*

Il sortit son matériel, mit le casque, et se concentra d’une manière qu’il était presque le seul à pouvoir faire. Sa vu se brouilla un instant, et il pu ensuite continuer sa marche nocturne à travers le vaisseau. Après deux heures d’activités pour le moins nébuleuses, il enleva avec précaution son casque, et rentra de la même façon vers sa chambre.
Il avait rarement autant avancé sur le Projet, et cela le rendait joyeux.
Mais dans son allégresse, il oublia d’être discret. Quelqu’un ouvrait la porte se trouvant à coté de lui. Qui était dans cette chambre déjà ? La jeune femme ? Oui, c’était cela.
Prit d’un instant de frayeur, il se ressaisit rapidement. Fyrfox mit prestement son casque. Juste à temps. La femme passa sans le voir, et alla cogner chez ses voisins.
Par terre, une goûte de sueur s’écrasait. Le jeune garçon respira un bon coup, silencieusement, puis se pressa de s’éloigner pour redescendre. Il enleva le casque à tout vitesse, jetant un coup d’œil anxieux au compteur. Il avait eu chaud... Une minute de plus et il tombait dans coma. Dnas le meilleur des cas. De tout façon, il n’aurait pas pu rester longtemps en l’air. Il n’avait pour l’instant réussi à programmer cette fonction que pour une trentaine de seconde.


*Pfff... Dix ans d'effort pour arriver à ça... Je me fais pitié...*[i]

En nage, il regagna ensuite sa chambre.

Heureuse de voir la porte s'ouvrir, Seyra rendit son sourire à celui qui se trouvait devant lui. Elle rit en entendant la question de Spyron.

Si par 'confortable' vous entendez dire étroite et au lit dur comme de la pierre, alors oui, elle est confortable.

La jeune femme jeta un oeil par dessus l'épaule de son interlocuteur, se sentant observée. Elle eut juste le temps de voir de vifs yeux yeux verts disparaître derrière les paupières closes du jeune mentaliste. "J'ai dû le tirer de son sommeil."
Elle ne doutait pas de son intelligence, ce que lui avait confirmé son regard perçant, mais les yeux ainsi fermés, il était difficile de croire qu'il soit autre chose qu'un jeune homme mal réveillé... "Les alliés sont parfois les adversaires les plus redoutables. Il ne jamais les sous-estimer, pas plus que ses ennemis."

Alors que Kyr s'occupait ailleurs, son attention se reporta sur Spyron, avec une expression espiègle.

Est-il possible que vous me laissiez entrer, ou souhaitez-vous continuer cette conversation au pas de la porte ?

Alors qu'elle posait cette question, le plus naturel du monde, son oeil éléctronique détecta un mouvement en transversal. Elle ne bougea pas plus qu'elle ne l'aurait fait si elle n'avait rien vu, cela était complètement inutile. "Il se passe des choses, pour chacun des occupants de ce vaisseau..." Elle haussa (mentalement) les épaules. "Bah, chacun ses secrets et ses mystères, après tout..."

*supprimé*

Dès que le liquide noir eut fini de se déverser dans la gorge du jeune mentaliste, il balanca négligeamment la bouteille derrière lui, sans trop se soucier d'une notion élémentaire apellée hygiène.

Kyr etait totalement différent de ce que les edeux autres avaient pu voir pendant la journée. Il est de ces personnes qui, fatiguées ou malades, révèlent un viseage nouveau totalement calqué sur leur pensée.
Kyr avait soudain l'air plus mature, et son sourire radieux s'etait muté en un sourire énigmatique dont on n'aurait su determiner ce qu'il foutait la.

Il s'etira longuement, engourdi par le sommeil. C'etait une de ses habitudes: s'etirer. Dès qu'il ne bougeait pas assez pendant quelque temps, il hissait les bras au ciel et etirait ses épaules. C'etait un TIC. Ou bien un TOC. Un TIC TOC de toctoc Completement toqué.
Il manquait un peu d'exercice, il devait le reconnaitre, mais dans un vaisseau si exigu, il aurait du mal a se trouver une salle d'entrainement ou de tir. Sauf peut etre dans la cale si elle n'etait pas chargée. Il se promit d'aller y faire un tour un peu plus tard. Mais la, il y avait Seyra, et Kyr etait bien trop curieux pour s'en aller maintenant.

" Dites, m'dame, ca m'intrigue un peu ca... Que vous veniez au millieu de la nuit pour parler a un inconnu... Ca serait en plein jour, je vous dirais que c'est normal, vous voudriez sans doute faire conaissances avec vos compagnons et tout et tout mais la... Rassurez moi, vous allez pas nour raconter que vous conaissez un terrible secret a propos de terra, ou encore que vous avez connu le pere de Spyron en mission intersidérale et que ce fut une passion brulante et qu'il en fut le produit, puis faire des retrouvailles déchirantes, quand meme... A moins, que vous ne soyez venue... nous tuer?"

Lorsqu'il prononca sa dernière phrase, ses yeux luisirent encore plus qu'avant, pleins de malice. Il y avait quelque chose en elle qui l'inquiétait, meme s'il ne sut pas dire pourquoi...

Les yeux verts brillaient à nouveau dans le dos de Spyron, et Seyra vit venir la question... "Ce regard ne me dit rien de bon..." Effectivement, le jeune Kyr arborait une expression sérieuse, bien différente de celle découverte lors de leur première rencontre, et qui ressemblait bien peu à sa première impression sur lui.
Mais son intuition, bien que juste, n'empêcha pas la surprise de se dépeindre sur le visage de la jeune femme lorsque le mentaliste mit des mots sur ses pensées. "Je le devinais perspicace, mais qu'il soit aussi direct !" Seyra éclata de rire, franchement, sans se retenir.

Non... Je ne connais Spyron de nulle part ailleurs que cette mission, je ne sais rien de plus sur Terra que ce que ne dois connaître toi-même... Je n'ai aucune révélation à faire sur ce genre-là de sujet...

La main sur la bouche pour éviter de partir dans un fou-rire incontrôlable, Seyra parvint à continuer de parler, se contentant de pouffer...

Et je ne suis là pour tuer personne, quelle idée !

Elle fallit bien ne pas réussir à se contenir complètement, mais poursuivit pourtant.

Tu as du regarder un peu trop de fictions policières sur le Réseau, toi !

De cette question qui concernait d'un peu trop près sa profession officieuse, découlait cette réponse qui avait été la sienne, pour 'noyer le poisson', pour autant qu'il en restait à la surface de la planète.
Elle retrouva finalement un semblant de maîtrise de soi, afin de préciser le reste de sa pensée, bin qu'elle ne sentait pas pour autant contrainte de se justifier, auprès de quoi que ce soit...

Sache seulement que lorsque j'accepte un contrat, de quelque sorte que ce soit, et il s'agit ici de cette expédition, je le mène toujours à bien. Mon but est de respecter mes engagements jusqu'au bout, pas de nuire à ceux qui y sont impliqués...

La jeune femme voyait bien que le jeune qu'elle avait en face d'elle comprenait toutes les implications de ses paroles, des évidentes aux sous-entendus... "Il a l'esprit aiguisé, bien pluys que tous les autres ici, j'ai l'impression..." Ce qui n'était apparemment pas le cas de Spyron qui ne aparaissait saisir que la surface de son discours. Elle espérait seulement ne pas avoir réveillé trop de soupçons, de quelque côté que ce soit... "Il faudra que je mé fie de ce gamin, bien plus que je ne le croyais..."
Son regard redevint taquin, suivant la direction qu'avait pris celui du petit curieux.

Quand à ma visite plus que tardive, je ne doute pas que tu aies déjà deviné que mon corps n'était pas fait que de matière organique. Les mécanismes artificiels ont leurs avantages, certes, mais l'on oublie souvent leurs inconvénients... En ce qui me concerne, l'insmonie en fait partie...

Seyra pencha la tête, plissant les yeux, souriante.

Cette explication te suffit-elle, jeune homme ?

Abandonnant sa posture infantile, elle adressa un bref regard à Spyron, qui ne l'avait toujours pas invitée à entrer, interrompu par leur conversation inopportune.

Mais si tu es fatigué, nous pouvons prendre congé et aller discuter avec Spyron dans ma chambre, au moins nous ne dérangerons personne... et tu pourras te reposer tranquillement.

Kyr sourit a la réaction de Seyra. Dire des betises et camoufler quelque chose d'un peu plus vrai dedans etait le meilleur moyen de faire que quelqu'un se dévoile. Et il avait réussi.
Il sentait qu'il n'avait plus a s'inquieter et que pourtant que son intuition de l'avait pas trahi.
Ce fut lorsqu'elle parla de son engagement vis a vis du contrat. Il etait maintenant pratiquement sur que c'etait une mercenaire aguerrie, voire un tueuse professionelle. Mais il n'en laissa rien paraitre. Le fait qu'elle soit une androide ne l'etonnait pas plus que ca, mais il ne voyait généralement aucun interet a connaitre la race de ses interlocuteurs. Sauf si ces derniers etaient mentalistes, bien entendu

"Et bien ca me va très bien. Faites a votre aise, vous ne me derangerez pas plus... Maintenant que je suis révéillé, c'est trop tard."

Et il s'alongea sur son lit de nouveau, les yeux planté quelque part dans le plafond, a observer quelque chose que nul autre n'aurait su voir.

"Et puis, si vous vous en allez, ca ne me laissera pas le loisir d'etre indiscret..."

Kyr sentit a plein nez l'hyposcrisie dans l'air. Il en avait après tout l'habitude, puisque les gens simples comme Spyron ne l'appreciaient jamais. Mais la on atteignait des sommets. L'humain adoptait une attitude style "grand frere gentil", ce qui eut le don d'exasperer le jeune mentaliste. Après tout, contre les apprences, il avait bientot la vingtaine, et il se sentait tout a fait a meme de subvenir lui meme a ses besoins. De plus, il trouva le "je manque a tous mes devoir, horribement faux dans la bouche de son camarade de chambre. Et il le fit sentir en prenant la parole d'une voix enuyée:

" Ouais, c'est ca... Tu sais, Spyron, je suis majeur et vacciné, alors si j'ai besoin d'un truc je me sens pas vraiment obligé de te le dire, non? Et puis quand bien meme je te chercherais, je m'en doute bien que t'es dehors..."

Sans qu'il ne l'ait pourtant dit, le mot "boulet" résonna dans toute la pièce. Spyron sortit. Et Kyr resta sur son lit. Il attendit quelques instants, afin d'etre sur que son camarade ne rentre pas a l'improviste pour chercher quelque chose, et il attrapa sa sacoche tout en se relevant. La pièce n'etait certes pas très grande, mais l'espace suffisait a l'execice que Kyr allait entreprendre. Il sortit de sa sacoche une boule de metal qu'il posa sur le sol, puis un pistolet d'un type inconnu.
C'etait un vieu jouet que les enfants utilisaient. Une boule volante se déplacant aléatoirement et a une vitesse assez rapide que l'on devait toucher avec un pistolet laser titré "sans danger" et "sans bruit". C'etait un exercice facile, mais lorsqu'on effectuait quelques réglages, comme Kyr lavait fait, on obtenait un exellent exercice de tir d'une difficulté surprenante.

Il empoigna le pistolet et tira une première fois sur la boule. Elle s'envola.
C'etait parti.

Derrière son apparente immobilité, Agrelic passait en revue ses observations, les analysait. Beaucoup de gens pensent que c'était l'étude des réactions et du comportement qui pouvait en apprendre le plus sur une personne, l'expérience lui avait fait savoir que connaître l'état émotionnel de ceux qui vous entourent est révélateur à bien plus de niveaux...

La 'sortie' de son compagnon de chambrée n'avait pas échappé à l'androïde, mais il n'avait eu aucun raison de manifester son attention. Fyrfox était revenu, Agrelic l'auraity qualifié de troublé.
Le jeune techno-pirate trouva son colocataire les yeux ouverts, assurément bien révéillé, mais allongé les yeux au plafond sur sa paillasse, n'ayant visiblement pas envie de parler.
En réalité, il écoutait avec attention ce qui se disait dans la chambre voisine. "L'insonorisation entre les pièces laisse à désirer." Mais au moins n'entendait-on pas le bruits des machines chargées de faire avancer l'appareil.

Soudainement, il se leva, et sortit de la chambre. Dans le couloir, il frappa chez son voisin de palier, qu'il savait à présent seul, et loin d'être endormi. Il ne le dérangerait pas autant que ce dernier aura tendance à lui faire croire...